Page:Garnir - Le Commandant Gardedieu, 1930.djvu/63

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Renaissance. C’est bien possible, mais pour moi, les vrais beaux meubles sont ceux qui vous rendent service. Enfin là-dessus, chacun son opinion : s’il n’y avait qu’un goût, il n’y aurait qu’une sauce.

Bien sûr que, si on cherchait au grenier, parmi les agobies, on en trouverait, des affaires du temps passé !

C’est comme le plafond : figurez-vous qu’il y a deux ans, un morceau de plâtras s’était détaché et que l’on fut tout étonné de voir, par le trou béant, une grosse pièce de chêne sculptée. On découvrit ainsi que le plafond de lattes et de plâtre n’était qu’un faux plafond ; il en masquait un autre de style Renaissance, comme la dresse. Il paraît que, vers 1830, on avait caché les poutrelles et bandeaux du plafond primitif par un plafond plat, parce que les fosses et les bosses, « ça prend les poussières » ! N’empêche que tel qu’il est maintenant, le plafond de Tante Lalie fait l’admiration des connaisseurs avec ses bandeaux, solives et caissons et que notre archiviste, M. Bourlard, en a fait l’objet d’une communication à la Société des Beaux-Arts.

Au mur, deux belles gravures romantiques : je les ai tellement regardées que, si je savais dessiner, je les reproduirais de mémoire. L’une représente