Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/26

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de quinze à quarante et un jours, quoiqu’ils fussent privés d’aliments tant solides que liquides. Delafond, ayant expérimenté sur cinq chiens en bon état, tous ces animaux moururent vers le vingtième jour. À l’inspection des cadavres, on remarqua que la muqueuse de l’estomac était ridée, rouge, ulcérée et tapissée par une couche abondante de bile noirâtre. Le même auteur, a vu des chiens soumis à l’abstinence pendant douze jours, manger abondamment au bout de ce temps, sans en être incommodés. On voit donc, que puisque les carnivores supportent l’abstinence si longtemps, on voit dis-je, qu’ils peuvent être soumis à une diète sévère et prolongée, sans avoir à craindre le moindre danger.

MODIFICATIONS APPORTÉES
À LA DURÉE DE L’ABSTINENCE SELON L’ÂGE, L’EMBONPOINT, LE TEMPÉRAMENT ET L’HABITUDE DES ANIMAUX.

Les animaux ont d’autant plus besoin de manger qu’ils sont plus jeunes ; une fois arrivés à l’âge adulte, leur appétit n’est plus qu’en raison inverse de leur âge. Aussi devra-t-on s’abstenir de prescrire la diète, chez les sujets non encore sevrés. Il sera préférable de rendre le sang plus séreux et moins nourrissant, en donnant aux mères une ration peu alibile.