Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/27

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De même chez les sujets âgés, il ne faudra faire usage de la diète, que si elle est de toute nécessité ; en agissant autrement, il y aurait à craindre d’affaiblir l’organisme outre mesure, vu qu’en effet, dans la vieillesse, la désassimilation l’emporte sur l’assimilation.

Il est aussi évident que les animaux gras et adultes peuvent résister plus longtemps à l’abstinence, que les individus maigres, épuisés ; les premiers, tenant en réserve une certaine quantité de graisse, qui, étant résorbée, suffira à la nutrition, pourront être laissés à la diète absolue pendant un certain temps, tandis que les seconds, dépourvus de cette provision alimentaire, ne devront subir qu’une demi-diète peu prolongée.

La nécessité de prendre des aliments étant d’autant plus grande, que les animaux sont plus gros mangeurs, et les individus lymphatiques exigeant plus de nourriture que les sanguins, et ceux-ci, plus que les nerveux, on conçoit que la diète devra être moins prolongée et moins absolue dans les premiers que dans les derniers.

L’habitude, enfin, exerce une grande influence sur la résistance des animaux à la diète. Ceux à l’état de liberté mangent toutes les fois qu’ils peuvent saisir les aliments qu’ils rencontrent ; tandis que, soumis à la domesticité, trois, quatre repas dans les vingt-quatre heures suffisent pour bien entretenir les herbivores. Quant aux carnivores,