Page:Garros - De la diète au point de vue thérapeutique.djvu/35

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autant de difficultés. C’est surtout dans le cas si fréquent d’un trouble digestif dans les estomacs du bœuf, que l’on obtient par la diète sévère, les plus heureux résultats. Le point difficile que rencontre alors le vétérinaire dans sa pratique, c’est d’obtenir des personnes chargées de soigner les malades ; l’exécution rigoureuse des prescriptions relatives à la diète, lorsque ce régime est indiqué. Il est, en effet, très-difficile de faire comprendre aux habitants des campagnes, qu’un animal déjà malade puisse vivre même un seul jour sans manger, et il arrive bien des fois, de les surprendre en devoir de solliciter de toutes les façons, l’appétit des malades pour lesquels on avait prescrit une diète rigoureuse.

Remarque. — Avant de terminer ce qui a trait à la diète proprement dite, nous dirons un mot des conditions qui doivent être remplies, pour obtenir de cette médication les résultats qu’on en attend.

Nous ferons d’abord remarquer, qu’une des principales règles à observer, consiste à ne jamais procéder par secousse, par transition brusque dans la substitution d’un régime à un autre. On commettrait une grave erreur, comme le fait si bien remarquer M. Lafosse, en soumettant à une abstinence absolue, un animal qui jusque là aurait été copieusement nourri : deux ou trois jours de diète radicale suffiraient alors pour anéantir les forces. On devra donc, dès les premiers jours de l’invasion et durant