même et le prêche aux autres. En imposant sa langue à l’Europe, il lui impose sa pensée et fait le monde à son image. De là vient que toutes les questions françaises deviennent presque toujours, ou plus tôt ou plus tard, des questions européennes. De là vient en particulier que tous les peuples voisins ont aujourd’hui l’œil ouvert sur nous pour voir comment nous résoudrons la question du communisme, certains d’entrer, malgré qu’ils en aient, dans la voie que nous aurons ouverte.
Mais enfin, comment ce terrible fléau nous menace-t-il de si près ? Comment la charité française, si active et si intelligente, a-t-elle été impuissante à le conjurer ? Demandez-le à ceux qui, par un aveuglement étrange, n’ont cessé d’entraver de tout leur pouvoir l’action de la charité catholique, d’annuler ou de réduire les donations et les legs, et de proscrire les associations en faveur de l’enfant du peuple ou de l’ouvrier adulte. Faut-il rappeler les mille lois plus tyranniques les unes que les autres, fabriquées depuis un demi-siècle contre les institutions religieuses ? Faut-il nommer certains hommes qui, à cheval sur je ne sais quelle légalité haineuse et mesquine, ont constamment combattu le noble essor de la charité ? Faut-il citer enfin la conduite ombrageuse et tracassière du gouvernement déchu, à l’égard des sociétés de Saint-François-Xavier, spécialement établies dans l’intérêt moral et matériel des travailleurs ?
Il est donc vrai, les nations protestantes depuis