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RECHERCHES

1o . Aucun nombre, à moins que son résidu quadratique ne soit , ne peut être représenté par la forme , dans laquelle et sont premiers entre eux, ou sont décomposables en deux nombres quarrés premiers entre eux ; mais tous les nombres qui jouiront de cette propriété pourront se décomposer en deux quarrés. Soit un de ces nombres, et , , , etc. les valeurs de l’expression  ; alors par le no 176 la forme sera proprement équivalente à la forme  ; soit , une transformation propre de la forme en la forme  ; on aura les quatre représentations suivantes du nombre par la forme , savoir, , ; , . 2o.— no 180).

Comme la forme est ambiguë, il est évident que la forme lui est aussi proprement équivalente, et que la première se change en la seconde par la transformation propre , , d’où naissent quatre représentations de appartenantes à , , ; , . Il suit de là qu’il y a huit représentations du nombre , dont quatre appartiennent à la valeur , et quatre à la valeur . Mais toutes ces représentations donnent la même décomposition du nombre en deux quarrés, , tant qu’on ne considère que les quarrés, et non l’ordre et les signes des racines.

Si donc il n’y a pas d’autres valeurs que et pour l’expression , ce qui arrive, par exemple, toutes les fois que est un nombre premier, ne pourra être décomposé que d’une manière en deux quarrés. Or comme est résidu de tous les nombres premiers de la forme (no 108), et qu’un nombre premier ne peut évidemment se partager en deux quarrés non premiers entre eux, nous aurons le théorème suivant.

Tout nombre premier de la forme peut être décomposé en deux quarrés, et ne peut l’être que d’une seule manière.
Ainsi :