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LIVRE I, SECTION II.
de la Terre est entreprise, puisque plusieurs formules acquièrent une
simplicité et une justesse plus grandes, lorsque ce centre est situé
ou est supposé situé dans le plan de l’écliptique, qu’elles n’obtiendraient si l’on rapportait l’observation à un point placé en dehors de
l’écliptique. C’est pourquoi, d’après cette considération, il importe
peu que l’observation soit réduite au centre de la Terre ou à quelque
autre point dans le plan de l’écliptique. Il est maintenant évident que
si dans ce but on choisit le point d’intersection du plan de l’écliptique
avec la droite menée de la planète au lieu vrai de l’observation, l’observation elle-même n’aura besoin d’aucune autre réduction, puisque
la planète doit être vue de la même manière de tous les points de
cette droite[1] : c’est pourquoi il sera permis de substituer ce point
comme lieu fictif de l’observation à la place du lieu vrai. Nous déterminons la position de ce point de la manière suivante :
Soient la longitude du corps céleste, la latitude, la distance,
tout étant rapporté au lieu vrai de l’observation à la surface de la
Terre, au zénith duquel répond la longitude et la latitude soient
ensuite le demi-diamètre de la Terre, la longitude héliocentrique
du centre de la Terre, sa latitude, sa distance au Soleil ; enfin,
la longitude héliocentrique du lieu fictif, sa distance au Soleil,
sa distance au corps céleste. désignant un angle arbitraire,
les équations suivantes sont alors établies sans difficulté :
En posant donc
I.
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on aura
II.
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III.
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IV.
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- ↑ Si l’on voulait une extrême précision, il faudrait ajouter ou soustraire du temps
proposé l’intervalle de temps que met la lumière à aller du lieu vrai de l’observation
au lieu fictif, ou réciproquement, s’il s’agit, à la vérité, de lieux affectés de l’aberration ;
mais cette différence peut à peine être de quelque importance, à moins que la latitude
ne soit très-petite.