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LA VIE


Dans le premier chapitre de ses Mémoires qu’il ne devait jamais écrire, et c’est dommage, François Coppée nous a laissé de curieux détails sur ses origines. Il nous montre d’abord son aïeul paternel, fils de pauvres cultivateurs wallons des environs de Mons, qui, venant chercher fortune à Paris, la trouva au service du fermier général d’Ogny, dont il devint peu à peu le secrétaire intime. Pendant la Révolution, le financier ayant fui, Jean-Baptiste Coppée eut la garde de ses immeubles, notamment de cet élégant hôtel d’Ogny, aujourd’hui mairie de la rue Drouot, et il se maria, en pleine Terreur, avec une fraîche et élégante personne qui avait dans les veines le sang des Rechen, vieille noblesse d’épée.

A côté de ces origines paternelles, presque aristocratiques, les origines maternelles sont toutes populaires. Le grand-père est Pierre Baudry dit Saintongeois, robuste forgeron qui, après avoir fait son tour de France, forgé son chef-d’œuvre et gagné sa maîtrise, épousa à Paris une femme de sa condition, et s’établit rue du Mouton, près de l’ancienne place de Grève. C’est là, dans un atelier