Il entra au théâtre de Pulcinella, où l’on donnait un spectacle tutto da ridere. L’acteur se troubla au milieu de son improvisation bouffonne et resta court ; il se remit pourtant ; mais au beau milieu d’un lazzi, son nez de carton noir se détacha, et il ne put venir à bout de le rajuster, et comme pour s’excuser, d’un signe rapide il expliqua la cause de ses mésaventures, car le regard de Paul, arrêté sur lui, lui ôtait tous ses moyens.
Les spectateurs voisins de Paul s’éclipsèrent un à un ; M. d’Aspremont se leva pour sortir, ne se rendant pas compte de l’effet bizarre qu’il produisait, et dans le couloir il entendait prononcer à voix basse ce mot étrange et dénué de sens pour lui : « Un jettatore ! un jettatore ! »
VI
Le lendemain de l’envoi des cornes, le comte Altavilla fit une visite à miss Ward. La jeune Anglaise prenait le thé en compagnie de son oncle, exactement comme si elle eût été à Ramsgate dans une maison de briques jaunes, et non à Naples sur une terrasse blanchie à la chaux et entourée de figuiers, de cactus et d’aloès ; car