Page:Gautier - Albertus, ou l’Âme et le péché, légende théologique.djvu/27

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Ne passe fugitif comme l’ombre du cygne
Sur le miroir des lacs, qu’elle n’en soit ; d’un signe
Nous appelant vers elle, et murmurant des mots
Magiques, dont un seul enchante tous nos maux
Éveillés son souris dissipe nos alarmes,
Et lorsque la douleur nous arrache des larmes
Son baiser à l’instant les tarit dans nos yeux.
La jeune fille ! elle est un souvenir des cieux,
Une fleur au désert par le vent fécondée,
Un rayon de soleil qui rit après l’ondée.