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III


Khien-Long était follement épris de cette captive musulmane, si cruellement ravie par lui au victorieux guerrier, qui en séchait de chagrin. Il la trouvait plus belle qu’aucune des femmes de son palais, et belle d’une beauté si différente !

Tout d’abord, dans l’ivresse des premiers jours, l’empereur avait été heureux jusqu’au délire. La jeune fille, vaincue et résignée, ne résistait pas. Elle était pénétrée de son impuissance et de l’inutilité de tout effort. Mais bientôt il reconnut qu’il ne serrait dans ses