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ZIN-GOU

son pas le parquet craque et l’Impératrice s’éveille, en sursaut, mais sans un cri.

Elle regarde l’homme, le reconnaît. C’est le beau général Také-Outsi-No-Soukouné. Il est en habit de bataille, tout souillé de poussière et de sang mal essuyé.

D’un geste fébrile, elle arrache la moustiquaire de gaze, bondit près de lui, belle, grande, gracieuse dans ses pâles et longs vêtements nocturnes, malgré son état de grossesse.

— Toi ici ! s’écrie-t-elle, loin du combat ! Qu’est-il arrivé ? La défaite ?

Také-Outsi se prosterne.

— Non, princesse, dit-il, mais pis que cela.

— Quoi ? Quoi donc ?

— Le descendant des dieux, le sublime Empereur, ton époux est mort… Il com-