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ZIN-GOU

Elle saisit alors une hache d’armes et monte sur la plus belle des jonques.

De là, à tous, l’Impératrice guerrière apparaît comme sur un piédestal. Elle a revêtu l’armure de corne noire dont les lamelles, jointes par des points de soie pourpre, retombent, plus bas que les genoux, sur l’ample pantalon de brocart blanc à dessins nuageux, serré à la cheville. Elle a des épaulières de velours noir et d’énormes manches, très majestueuses, qui, descendant jusqu’à terre, forment comme un manteau ; elles sont faites d’une étoffe semée de fleurettes d’or disposées en losange et la doublure est de satin uni.

Un chrysanthème d’or ciselé brille sur le devant de l’armure ; la haute coiffure conique est retenue par une ganse de soie, nouée sous le menton, la hache d’armes