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TOKIO

manches d’une ampleur extrême. Ils donnent aux fidèles les renseignements pieux qu’ils peuvent désirer, ou les guident vers le saint qu’ils veulent honorer. Quelquefois, à un signal, ils gagnent l’autel principal, et, se rangeant autour d’un vieux bonze en habit d’officiant, ils psalmodient des prières, en s’accompagnant de quelques instruments, qui font une musique grêle.

De tous côtés les dévots sont agenouillés sur les dalles, devant leur autel préféré ; ils prient à demi-voix, et de temps en temps frappent leurs mains l’une contre l’autre, comme s’ils applaudissaient. À droite de l’autel central, la statue d’un saint très vénéré, qui a la vertu de guérir toutes les maladies, attire beaucoup de monde. Ce personnage en bois laqué rouge, de la grandeur d’un garçonnet, est assis dans un