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TOKIO

y a cinq ou six robes superposées ; un grand sabre traverse toutes ces étoffes, ayant un peu l’air de passer par le ventre du prince, et l’on est surpris de découvrir, hors de ce fouillis de plis, une petite main qui tient un éventail. La coiffure est très singulière : c’est une espèce de cylindre, un peu courbé en avant, velours noir et drap d’or, qui ne couvre que le sommet de la tête, et est attaché sous le menton par une ganse d’or. Mon Dieu ! qu’il y a loin de ce costume, aux affreux complets dont s’affublent aujourd’hui quelques-uns des fils de l’Empire du Soleil Levant ! Mais il faut avouer que, s’il est splendide et majestueux autant qu’étrange, ce costume ne doit pas être très commode à porter.

Voici un autre prince, aussi fabuleusement vêtu, qui, avec la protection de Kua-