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L’ORIENT.

un terrain en pente, bouleversé de fouilles, encombré de quartiers de pierres, de blocs de marbre, perforé d’excavations, semé d’éclats de bombes, mêlés à quelques crânes et à quelques ossements humains. Cette pente, on n’en peut guère douter maintenant, était occupée par un gigantesque escalier, partant de la porte d’entrée, enfoui plus tard sous les décombres et les éboulements, et montant jusqu’à la base des colonnes doriques des Propylées, entre les substructions de la Pinacothèque et du temple de la Victoire Aptère ; des restes de degrés, mis à découvert à différentes hauteurs, permettent de restaurer en pensée l’escalier complet. Ainsi les pressentiments de Titeux, l’éminent architecte qui avait commencé ces fouilles, et qui est mort à la peine, se trouvent justifiés : en marchant avec précaution sur les planches et les poutrelles jetées d’un côté à l’autre des excavations, je suis descendu jusqu’au mur primitif de la porte inférieure, et je l’ai touché. — Les archéologues de profession ont discuté et