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L’ORIENT.

infailliblement un autre ordre. La Pinacothèque renferme deux chambres dont la première sert en quelque sorte de vestibule à la seconde, qui est beaucoup plus vaste.

L’on a beaucoup disserté sur ce point, à savoir si les peintures dont parle Pausanias, étaient des peintures murales ou des peintures exécutées sur des panneaux fixés aux parois de la Pinacothèque. L’examen même peu attentif des lieux montre que jamais ces murailles n’ont été préparées pour recevoir l’enduit que nécessite toute peinture à la fresque ou à l’encaustique ; elles sont trop lisses pour qu’aucune impression ait pu y tenir. Toute muraille revêtue jadis de peintures de ce genre a dû être piquée à la pointe et non aplanie à la gradine. Quant à la supposition de sujets exécutés sur des boiseries fixées avec des tenons de fer ou de bronze, elle tombe d’elle-même, car il n’y a pas un seul trou laissé par un crampon ou un clou dans les murs de la Pinacothèque. Les tableaux vus par Pausanias étaient peints sur du bois de cèdre ou de laryx femelle, suivant l’usage