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L’ORIENT.

Le caractère de chacune de ces trois mélodies est à peu près le même ; cependant le caout-tchee est celle que nous avons le plus souvent entendue et qui nous a le plus impressionné. Elle est en la majeur et peut être facilement mesurée à deux et trois temps ; dans l’accompagnement fait par la pey-pa, on entend fréquemment sur la pédale tonique presque continue une succession de deux accords de quarte et quinte justes dont l’effet est très-piquant ; le rhythme de cet accompagnement n’est pas le même que celui qui est marqué par le pung-woo, et cependant ces deux rhythmes différents entendus simultanément se marient d’une façon heureuse et originale.

Ce qu’il est facile d’observer dans la musique chinoise comme dans la musique arabe, c’est que la mélodie est souvent dans l’accompagnement, tandis que le chant est une broderie dont les commas et les groupetti forment le caractère principal.

Chaque romance est divisée en strophes très-courtes, séparées par une ritournelle.