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L’ORIENT.

haleine et s’éventent avec une tranquillité parfaite.

Moniteur, 22 juillet 1867.

II

LA TROUPE DU TAÏCOUN.

La vogue est à la troupe d’acrobates du Taïcoun. Une foule compacte remplit chaque soir, du rebord de la barrière jusqu’aux fresques de Barrias, le vaste entonnoir de gradins du cirque Napoléon. Jamais, en effet, spectacle plus étonnant ne fut offert à la curiosité parisienne ou pour mieux dire cosmopolite, car il y a maintenant dans notre capitale, grâce à l’Exposition universelle, autant d’étrangers que d’indigènes. On s’habitue vite aux choses que naguère l’imagination n’eût pas osé rêver et qui maintenant semblent toutes simples. Le fils du Taïcoun, ce prince mystérieux d’un empire jadis impénétrable, applaudissant des gymnastes du