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LE NIL.

Dakkeh et de Kircheh ; il voit Philœ, le grand temple d’Isis, la Mammisi, le temple de Koum-Ombou, les grottes d’el Kab, Hermontez, Thèbes, les ruines de Louksor et de Karnac, la statue de Memnon, le tombeau d’Osymandias, le palais de Menephta, la salle des tombeaux des rois, le temple de Denderah, les hypogées de Beni-Haçan, les colosses, les sphinx, les obélisques, les pylones, et toute cette prodigieuse débauche de granit à laquelle la morne Égypte s’est livrée pendant une suite de siècles dont le nombre effraye, et qui semble déjouer les chronologies historiques et sacrées. M. Maxime Du Camp a décrit ces monuments merveilleux avec la couleur d’un artiste et l’exactitude d’un savant. Non content de les peindre, il les a rapportées en épreuves photographiques d’une grande perfection, qui illustrent son voyage de la façon la plus irrécusable. — C’est une série de planches curieuses, où l’on peut étudier l’art égyptien dans tous ses détails, et qui laissent bien loin derrière elles les gravures les plus exactes et les plus