Page:Gautier - L’Orient, tome 2, Charpentier-Fasquelle, 1893.djvu/83

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LA PERSE

L’autre jour nous errions autour de ce colysée de fer et de verre qu’on nomme l’Exposition universelle, cherchant quelque sujet d’article. La chaleur était intense, et le soleil, comme s’il voulait rattraper le temps perdu, versait des rayons de flamme sur le jardin et sur le parc. La mosquée, l’okkel, le palais du Bardo, le temple égyptien auraient pu se croire chez eux et se détachaient d’un ciel véritablement oriental. Si les catacombes eussent été ouvertes, nous y aurions cherché un refuge et nous y aurions étudié les antiquités chrétiennes ; mais la porte du souterrain était fermée. Force nous fut d’aller en quête d’un peu d’ombre sous la verandah circulaire du bâtiment ; mais les consommateurs de bocks et de boissons exotiques