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AI — AIUDE

AI. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. (Habeo), 18, 521, 863, etc. V. Aveir.

AIDER. Verbe act., inf. prés. (Adjuvare) : Prozdom i out pur sun seigneur aider, 26. Cf. 1676, 2169. — Fut. 2e p. p. aiderez, 945, et, dans une laisse en ei, aidereiz, 3557. — Impér., 2e p. s. aïe nos, 1906 ; 2e p. p. aidez, employé absolument, sans régime : E Franceis crient : Carlemagne, aidez, 2546 ; aidez nos, 630 (Cf. 364 et 1229), et aiez nos, 3641. — Subj. prés., 3e p. s. : aït, 1865 et 3358, et aiut, 781, 1964, 2044, 2e p. p. aidez (?), 623. — Subj. imparf. aidast : Sempres caïst se Deus ne li aidast, 3439. ═ Ce mot ne se trouvant, comme assonance, que dans les laisses en ier, c’est aidier, aidiez, qu’il faut lire.

AIE. Verbe actif, 1re p. s. du subj. prés. (Habeam), 2901. V. Aveir.

AÏE. R. s. f. Aide (Adjudam) Bosuign avum d’aïe, 1619. Cf. aïue.

AIES. Verbe act., 2e p. s. du subj. prés. d’aveir (Habeas), 1954, 1960. V. Aveir.

AIEZ. Verbe act., 2e p. p. de l’impér. d’aider (Adjuvetis), 1906, 3641. V. Aider.

AIEZ. Verbe act., 2e p. p. du subj. prés. d’aveir (Habeatis), 239, 1015. V. Aveir.

AIM. Verbe act., 1re p. s. de l’ind. prés. d’amer (Amo), 306, 635, 3406. V. Amer.

AIMET. Verbe act., 3e p. s. de l’ind. prés. d’amer (Amat), 1092, 1636. V. Amer.

AIMENT. Verbe act., 3e p. p. de l’ind. prés. d’amer (Amant), 325. V. Amer.

AINZ. Ainz que. Conj. Avant que (Antequam) : ainz que Rollanz se seit aperceüt, 2035. Cf. einz.

AÏR. R. s. m. Colère. (Substantif verbal d’aïrer, venant d’adirare.) Par tel aïr, 722.

AIRE. R. s. m. 763, 2252. Le sens et l’origine de ce mot ont été l’objet de longues discussions. On peut ramener à deux les principales opinions qui ont été émises à ce sujet. Les uns, avec MM. Raynouard et Littré, voient dans aire une forme du mot aer, signifiant « air, manière, façon ». Les autres, avec MM. Génin et Gachet, dérivent aire d’area : ce mot, suivant eux, aurait signifié place ; puis, plus particulièrement, nid ; et enfin, par extension, extraction, origine. Ce dernier sens paraîtrait spécieux, et MM. Gachet fait remarquer avec raison qu’il peut seul expliquer des expressions telles que la suivante : Si fu estrais de gentil aire. (Philippe Mouskes, vers 1877.) Quoi qu’il en soit, on trouve dans notre Chanson : Malvais hom de put aire, 763, et Chevaler de bon aire, 2252. Le mot est masculin, comme on le voit, et c’est une difficulté pour le faire dériver d’area.

AIS. R. s. Nom de ville (Aquas), 52, 3706, 3873, 3984, etc. V. Eis.

AIS. Prép. Voici, voilà (Ecce) : Ais li un angle ki od lui soelt parler, 2452. Cf. 3818 et 3403. Voy. As.

AIT. Ce mot, qui ne se rencontre que dans ces expressions : Brocher ad ait, 1184, 1381, 1802, et Puignent ad ait, 1844, appartient étymologiquement à la même famille qu’aates. Cf. Eit. 3350.

AIT. Verbe actif, 3e p. s. du subj. prés. d’aveir (Habeat), 82, 1047. 1442, 3981. V. Aveir.

AIT. Verbe actif, 3e p. s. du subj. prés. d’aider (Adjuvet), 1863, 3358. V. Aider.

AÏTANT. Adv. Ici, ici-même, et par extension, aujourd’hui (Ad-ibitantum ??) : Pramis nus est : fin prendrum aïtant, 1476. M. Bartsch. Chrestomathie, p. 594, écrit en deux mots : à itant.

AITRES. R. p. Aîtres. parvis (Atria) : En aitres de musters, 1750.

AÏUDE. R. s. f. Aide (Adjutam) fait sur le supin adjūtum, d’adjuvare :