Page:Gautier - La Chanson de Roland - 2.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
355
GREISLES — GUARDER

GREISLES. R. p. m. Cors, clairons (Graciles), 3138, 3301. V. Graisle.

GRESILZ. R. p. m. (De grès, d’après Diez.) Pluies et gresilz desmesuréement, 1425.

GRESLE. R. s. m. Clairon, cor, 1319. V. Graisle.

GRIFUNS. R. p. m. (Griphones, de griphos.) Grifuns i ad plus de trente millers, 2544.

GROS. Adj. s. s. f. (Grossa.) La hanste fut grosse cume uns tinel, 3153. — R. s. : Gros ad le piz, 3159. — R. p. : gros, 3221, 3229. ═ Au v. 2295, gros est employé substantivement, au neutre : Fenduz en est mis olifans el’ gros.

GROSSAILLE. R. s. m. Nom de païen (? de grossus) : Siet el’cheval qu’il tolit à Grossaille, 1649.

GUAIRES. Adv. Beaucoup (d’après le germ. weiger, beaucoup) : Li quens Rollanz ne li est guaires loign, 1897. E or sai ben n’avons guaires à vivere, 1923. Cf. Gueres, 3822.

GUAITENT. Verbe act. Ind. prés., 3e p. p. (Haut allem. wahtan, qui a le même sens.) La noit la guaitent entresqu’à l’ajurnée, 3731. Il s’agit des comtesses qui veillent auprès du corps de la belle Aude.

GUALES. R. s. Le pays de Galles (le pays des Gaels ; Wales) : Jo l’en cunquis Escoce, guales, Islande, 2331.

GUALT. R. s. m. Forêt (de l’allemand wald, forêt) : Devers un gualt uns granz leons li vint, 2549.

GUALTERS. S. s. m. Nom d’homme (de walder, habitant de la forêt), 800, 1297, et, par erreur, Gualter, 807, 819, 2067. — R. s. m. : Gualter, 803, 2039. ═ Ce mot ne se trouvant en assonance que dans les couplets en ier, la vraie forme est Gualtiers, Gualtier.

GUANT. S. s. m. Gant (Wantus), 764. — R. s. m. : guant, 247, 2373, 3189, 3845. — R. p. m. : guanz, 2830. ═ Le gant est un des attributs des ambassadeurs, v. 247. ═ Pour rendre l’hommage, on tend le gant de la main droite, v. 2373. ═ Quand Pinabel défie Thierry : Met li el’poign de cerf le destre guant, 3845. ═ Guant, enfin, sert de négation explétive : Trestuz les altres ne pris jo mie un guant, 3189. V. Schweighæuser, De la Négation dans les langues romanes, 71, 72.

GUARANT. S. s. m. Garant et garantie (haut allem. werén) : Se Mahumet me voelt estre guarant, 868. Carles mi sire nus est guarant tuz dis, 1254. Cf. 1478. On trouve aussi guarent : Dient Franceis : Ben fiert nostre guarent, 1609. Cf. 2518. — R. s., guarant : Jo i puis aler, mais n’i averai guarant, 329. Li XII. Per n’averunt de mort guarant, 948. (Dans ces deux exemples, guarant est au neutre ?) E cil de France le cleiment à guarant, 1161. Ferez baron, nus i avons guarant, 3472. Cf. guarent, 1418. — S. p. m. : guarant, 1470. ═ Rem. l’expression : Aveir guarant.

GUARANTIR. Verbe act. Inf. prés. Défendre, soutenir (voyez le précédent) : Jo ne vos puis tenser ne guarantir, 1864. Cf. 3494. Mun jugement voel sempres guarantir, 3836. — Impér., 2e p. p. :guarantisez, 3277.

GUARANTISUN. R. s. f. Préservation, garantie (voyez Guarant) : De mort n’averat guarantisun pur hume, 924.

GUARDE. S. s. f. (Subst. verbal de guarder, haut allem. warten.) Il nus i cuvent guarde, 192.

GUARDER. (Haut allem. warten.) 1° Conjugaison. Inf. prés. : guarder, 1192, 2527, 3849, et, au réfléchi, se guarder, 9, 95. — Ind. prés, 3e p. s. : guardet, 487, 1018, 1230, 2235, et guarde, 2847. — Parf. simpl. 3e p. s. : guardat, 2532 ; 3e p. p. : guard[er]ent, 1829. — Impér., 2e p. s. : guarde, 1819 ; 2e p. p. : guar-