Page:Gautier - La Chanson de Roland - 2.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
vii
PRÉFACE

destin. Ce n’est pas toutefois sans quelque douleur que nous lui disons adieu... ; ce n’est pas aussi sans quelque joie. Sans quelque douleur : car il est bien loin de répondre à l’idéal que nous nous en étions fait ; sans quelque joie : car enfin nous aurons contribué, dans notre humble sphère, à rendre sa vraie place à ce chef-d’œuvre de notre poésie épique. Le voilà qui prend enfin son rang à côté de nos grands classiques ; voilà notre Roland près de la Bruyère et de Bossuet. S’il est vrai que nous ne soyons pas tout à fait étranger à ce progrès, nous croirons n’avoir pas trop mal dépensé plusieurs années de notre vie, et en éprouverons volontiers quelque fierté.


Léon GAUTIER.


8 Décembre 1871.