Page:Gautier - La Comédie de la mort.djvu/123

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Sur les coraux et sur les madrépores
Toute l’année elle dort dans les joncs ;
Dans le bassin, les grenouilles sonores,
Chantent en chœur et font mille plongeons.

La fête vient ; la coquette Naïade
S’éveille en hâte et rajuste ses nœuds,
Se peigne et met ses habits de parade
Et des roseaux plus frais dans ses cheveux.

Elle descend l’escalier, et sa queue
En flots d’argent sur les marches la suit,
La raide étoffe à trame blanche et bleue,
À chaque pas derrière elle bruit.