Page:Gautier - La Comédie de la mort.djvu/68

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À l’heure enchanteresse, où sur le bout des branches
On voit se becqueter les tourterelles blanches
Et les bouvreuils au nid,
Quand la nature lasse en s’endormant soupire,
Et que la feuille au vent vibre comme une lyre
Après le chant fini ;

Quand le calme et l’oubli viennent à toutes choses
Et que le sylphe rentre au pavillon des roses
Sous les parfums plié ;
Émus de tout cela, pleins d’ardeurs inquiètes
Vous avez souhaité ma liste et mes conquêtes ;
Vous m’avez envié

Les festins, les baisers sur les épaules nues,
Toutes ces voluptés à votre âge inconnues,
Aimable et cher tourment !
Zerbine, Elvire, Anna, mes Romaines jalouses,
Mes beaux lis d’Albion, mes brunes Andalouses,
Tout mon troupeau charmant.