Page:Gautier - La Conquête du paradis.djvu/312

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— Est-ce possible ! Je suis roi ! murmurait Salabet-Cingh ; à l’angoisse de la captivité succède brusquement l’éblouissement du trône ; cette émotion trop violente m’étouffe Ah ! Bussy, je meurs ! cria-t-il en battant l’air de ses mains.

Le marquis le reçut dans ses bras, complètement évanoui.

— Mon fils, dit Rugoonat Dat, en s’avançant vers Bussy, ce prince faible, et sensible comme une femme, sera entre nos mains une cire molle, un instrument docile ; sa reconnaissance ne se démentira pas, et c’est en toi que je salue, aujourd’hui, le véritable roi du Dekan !