Page:Gautier - Le Roman de la momie, Fasquelle, 1899.djvu/264

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Entre chaque pilier brûlait une lampe posée sur un socle, et les panneaux des murailles représentaient une sorte de défilé ethnographique. On y voyait figurées avec leurs physionomies spéciales et leurs costumes particuliers les nations des quatre parties du monde.

En tête de la série, guidée par Horus, le pasteur des peuples, marchait l’homme par excellence, l’Égyptien, le Rot-en-ne-rôme, à la physionomie douce, au nez légèrement aquilin, à la chevelure nattée, à la peau d’un rouge sombre, que faisait ressortir un pagne blanc. Ensuite venait le nègre ou Nahasi, avec sa peau noire, ses lèvres bouffies, ses pommettes saillantes, ses cheveux crépus ; puis l’Asiatique ou Namou, à couleur de chair tirant sur le jaune, à nez fortement aquilin, à barbe noire et fournie, aiguisée en pointe, vêtu d’une jupe bariolée, frangée de houppes ; puis l’Européen ou Tamhou, le plus sauvage de tous, différant des autres par son teint blanc, ses yeux bleus, sa barbe et sa chevelure rousses, une peau de bœuf non préparée jetée sur l’épaule, des tatouages aux bras et aux jambes.

Des scènes de guerre et de triomphe remplissaient les autres panneaux, et des inscrip-