Hélas ! nous n’avions plus que quelques jours à rester à Lucerne. L’ouverture de l’exposition de peinture à Munich était annoncée et nous devions y assister, pour tenir nos engagements envers les journaux auxquels nous avions promis des comptes rendus.
Il faisait lourd et orageux, cette après-midi-là, et nous étions restées, madame Cosima et moi, sous le grand pin que le Maître escaladait si bien.
Il était remonté, lui, pour travailler un peu à son étude sur Beethoven.
Madame Cosima me donnait des renseignements sur Munich, m’indiquait ce qu’il y avait à voir : entre autres, la galerie du baron Schak, un original plus curieux encore, peut-être, que sa collection qui, parmi de nombreuses croûtes, contenait quelques jolies œuvres…
— Vous verrez aussi mon père et une