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XLVIII



Il fait encore jour quand, le vendredi 27 août, nous entrons au théâtre.

Une foule de curieux est massée devant le péristyle et sur la place de la Résidence. On sait, pourtant, que les appartements du palais communiquent directement avec la loge royale et que l’on ne verra pas Louis II passer, quand il entrera au théâtre. C’est donc l’irrésistible attrait du mur, derrière lequel il se passe quelque chose, qui retient là ces badauds.

La salle est brillamment éclairée, vide cependant ; les quelques centaines de personnes que le roi a bien voulu inviter s’y éparpillent et sont presque invisibles. Les baignoires et plusieurs rangs de fauteuils d’orchestre sont seuls occupés ; la « galerie noble » et les loges, au milieu desquelles la loge royale, en face de la scène,