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LE COLLIER DES JOURS

c’est ?… on s’effraie d’abord. Mais d’épais nuages de vapeurs blanches envahissent la scène ; tout s’explique : les fameuses machines !… Un feu de Bengale rouge, allumé trop tard, colore ces buées, qui sont censées s’échapper du royaume souterrain des Nibelungen forgerons.

Quand, plus tard, Alberich doit se coiffer du casque magique pour prendre la forme d’un dragon, il s’en va tout simplement dans la coulisse et le dragon entre par le même chemin, puis le dragon s’en retourne et le personnage revient.

La machine à vapeur n’est plus employée au dernier tableau : au moment où Donner assemble les nuages et déchaîne l’orage, le pschuit aurait pu aider cependant aux sifflements de la bourrasque. Cette fois, ce sont des blocs de granit qui descendent des frises et vont à droite et à gauche, sans savoir où s’arrêter ; on les remonte péniblement aux frises après l’orage et ils laissent voir, ajouté au décor de tout à l’heure, un large pont, en toile blanche, qui traverse la vallée et s’en va de l’autre côté, écraser le tout petit Walhalla.

Les Dieux se dirigent vers cette blancheur. C’est donc l’arc-en-ciel sur lequel ils doivent