Page:Gautier - Les Cruautés de l'Amour, E. Dentu, 1879.djvu/128

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XI


Quelques jours plus tard, Clélia était levée depuis une heure et tenait à la main un livre qu’elle ne lisait pas, lorsque Ovnikof frappa à la porte de sa chambre. En le voyant, la jeune fille pâlit ; mais il lui sembla que le docteur avait une expression joyeuse sur le visage. Elle n’osait parler et l’interrogeait seulement d’un regard anxieux.

— Chère enfant, dit-il, je réponds maintenant de notre malade ; il guérira.

— Ah ! docteur, s’écria-t-elle en se jetant dans les bras d’Ovnikof, jamais je n’ai éprouvé une joie comparable à celle-ci !

— Voyons, chère demoiselle, dit le docteur en faisant asseoir Clélia sur un divan et en s’asseyant près d’elle, raisonnons un peu. Je comprends très-