De telz ordures te reculles :
Laboure, fauche champs et prez ;
Sers et panse chevaux et mulles,
S’aucunement tu n’es lettrez,
Assez auras si prens en grez.
Mais si chanvre broyés ou tilles[1],
Ne metz ton labour qu’as ouvrez
Tout aux tavernes et aux filles.
Chausses, pourpoincts et bourrelets[2],
Robes et toutes vos drapilles[3],
(Ains que cessez)[4] vous porterez
Tout aux tavernes et aux filles.
On voit que, s’il fait le mal, ce n’est pas faute de connaître le bien ; mais que voulez-vous ?
En grand’pauvreté
(Ce mot dit-on communément)
Ne gist pas trop grand’loyauté.
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Nécessité fait gens mesprendre[5],
Et faim saillir le loup des boys.
Villon ne manque pas, chaque fois que l’occasion s’en présente, de revenir sur cette idée, et par toutes les la-