Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/14

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Une chose me jeta dans une grande perplexité, c’était une petite bouteille d’huile, où trempait une plume, posée sur une planchette ; je demandai au garçon quel était l’usage de cette huile et de cette plume ; il se troubla, rougit, balbutia et s’enfuit. Je pensai d’abord que son usage était de faciliter les opérations stercorales aux anus garnis d’hémorrhoïdes qui voyagent sur des ronds Rattier et Guibal. Mais il paraît que cette huile servait à lubréfier le derrière de ce joli garçon, fort recherché des Anglais qui vont en Italie satisfaire leur goût de pédérastie, punie de la corde dans leur aimable île ; attention touchante du gouvernement, qui procure ainsi quelques vieux coups aux Anglaises, qui ne seraient jamais baisées sans cela. Figurez vous, ô Présidente, dans cette latrine ornée de roses, lieu ordinaire des rendez-vous, un Lord passant gravement la plume au cul de ce