Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ramena, avec un mouvement lent d’abord, puis précipité, la peau de mon prépuce d’avant en arrière et d’arrière en avant, sur un rythme qui ressemblait à un air de Giselle,(6) et cet exercice, répété quelque temps, amena, chez elle, une eau claire, une mousse limpide et blanchâtre, et, chez moi, un sperme épais, gluant, plein de grumeaux, et qui avait l’air, dans le creux de sa main, d’un pot de gelée de pommes de Rouen renversé. À peu près sur ces entrefaites, le gars Louis sortit de sa turne, la mine satisfaite, la crête en l’air et l’œil émerillonné, comme un coq qui descend d’une poule qu’il vient de cocher. La Vicenza, (c’était le nom de sa beauté) faisait bouffer sa robe sur son cul, de l’air le plus détaché du monde ; c’est ainsi que se passèrent nos amours à Venise. Louis dépensa encore une redingote avec la jeune Vicenza, ce qui réduisit à douze le nombre de ces boyaux neutralisateurs.