Page:Gautier - Lettre à la présidente, voyage en Italie. 1850.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ceux qui liment paient triple, suivant la longueur du culetage. Il y a bien deux bouquetières très hardies, très provocantes, et qui semblent toujours prêtes à tomber sur le dos ; mais, la première a tiré une fois un coup pendant lequel elle a attrapé une vérole qu’elle a encore, selon les uns, dont elle est guérie, selon les autres, mais qui la rend plus farouche au montoir qu’une mule écorchée. La seconde est amoureuse d’un voleur qui la rend d’une vertu inexpugnable ; quant aux femmes honnêtes, il est difficile de les bourriquer, par ce qu’elles ont toujours un cataplasme viril sur la motte. Le mari, l’amant et le domestique se succèdent avec bien peu d’interruption ; il faut attendre une vacance, et se tenir au bord du con, sa racine à la main, pour la planter au moment où la place est vide, ce qui arrive rarement. Il y a en outre, à Florence, un tas de tortues interlopes, plus ou moins séparées de leurs maris,