Page:Gautier - Loin de Paris.djvu/135

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cevoir le maréchal à la descente de wagon. Le maire, dans une courte allocution, ayant présenté à Son Excellence les respectueuses félicitations et les remercîments du pays, le maréchal répond en ces termes :

« Monsieur le maire, j’agrée avec satisfaction l’expression des sentiments dont vous êtes ici l’interprète, et je vous en remercie.

» C’est avec bonheur que je viens aujourd’hui dans votre cité inaugurer le premier chemin de fer dont soit dotée l’Algérie, et ajouter l’éclat de cette cérémonie, d’heureux augure pour la colonie, aux solennités de notre fête nationale.

» La rapidité des transports, la facilité des communications sont, pour l’agriculture comme pour l’industrie, des sources de prospérité et de richesse. Les chemins de fer, je n’en doute pas, réveilleront l’activité des villes, ajouteront au bien-être des colons, en même temps qu’ils seront un progrès pour le travail, un attrait pour les capitaux.

» Plus d’un vœu appelait la création de ces nouvelles voies sur le sol africain, et des années déjà se sont écoulées depuis que nos bataillons en commencèrent les travaux ; je suis heureux de pouvoir adresser à tous mes