Page:Gautier - Spirite (Charpentier 1886).djvu/160

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qu’une page ; vous y aviez écrit votre nom sans le vouloir, et nul autre ne devait l’y remplacer. Votre mariage ne me relevait pas de ma fidélité. Inconscient de mon amour, vous étiez libre, mais moi j’étais liée. L’idée d’être la femme d’un autre m’inspirait une insurmontable horreur, et après plusieurs prétendants refusés, sachant combien est difficile dans le monde la position de vieille fille, je me décidai à quitter le siècle et à entrer en religion. Dieu seul pouvait abriter ma douleur et la consoler peut-être.