Page:Gautier - Tableaux de Siége.djvu/281

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En tournant le dos au groupe de la France triomphante, on avait devant soi l’arc de triomphe.

L’arc de triomphe occupait le sommet du terrain inculte et défoncé que nous venons de décrire, et se dessinait sur un fonds d’arbres dont un treillage adapté à la forme du monument masquait le pied. C’était une construction toute de fer et de bronze doré consistant en un portique à trois arcades dont les haies étaient remplies par des vasques lançant des jets d’eau. Au milieu du fronton, parmi de riches ornements, s’inscrivaient les armes de France. Sur les rampants du fronton s’étageaient six coquilles, trois d’un côté, trois de l’autre, qui dardaient un bouillon retombant de chaque côté du portique le long d’une volute, dans cinq coquilles se renvoyant l’eau l’une à l’autre. Le soubassement de l’édifice d’ordre ionique était taillé de degrés où l’eau se répandait en cascatelles, mettant des franges à chaque marche et laissant transparaître les ornements. Deux jets partant d’une console contournée et ornementée marquaient les lignes extérieures de l’arc de triomphe, et des vasques sur des scabellons carrés les