Page:Gautier - Théâtre, Charpentier, 1882.djvu/250

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———————Vers la mosquée où l’on prie à genoux
—————————————Dirigeons-nous.

L’EMIR DES HADJI.


————————————Allez dans l’enceinte,
———————————Sous la coupole sainte
————————————De cent couleurs peinte
———————————Offrir à Dieu sans crainte
————————————Vos cœurs purs de feinte.

CHŒUR DES DERVICHES.


————————————Que la sainte foule,
—————————Dont le flot ondoyant se roule,
————————————En passant nous foule,
———————————Et sur nos corps s’écoule
————————————Ainsi qu’une houle.

CHŒUR DE DERVICHES ET DE PÈLERINS
DANS LA MOSQUÉE.


—————————Ô toi qui fis le ciel et l’onde,
—————————Allah ! sois bon pour le croyant !
———————————Ô toi seul roi du monde,
———————————Allah ! toi seul es grand !
————————————Allah ou-Akhbar !



NOTES DE L’AUTEUR

1. Il règne en Orient une superstition sur les djinns ou mauvais esprits qui hantent certaines maisons, et que l’on chasse au moyen d’exorcismes, de chants et de danses. Un beau tableau de M. Adolphe Leleux, fort remarqué à l’une de nos dernières expositions, reproduit une de ces scènes de conjuration dont nous avons été témoin oculaire et auriculaire à Constantine. De vieilles femmes et de