Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/101

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RENIFLARD.

Ah ! c’est vous, cette petite… Vous avez grandi et embelli… Les romans vous ont profité.

BENITO.

Jeune Français… je vous ai dépouillé.

RENIFLARD.

C’est vrai.

BENITO.

Je vous ai rançonné.

RENIFLARD.

C’est encore vrai.

BENITO.

Mais maintenant que la fortune me sourit, je vous dois un dédommagement, et je vous rends amplement ce que je vous ai emprunté.

RENIFLARD.

Il appelle cela emprunté.

BENITO.

Prenez ce portefeuille, qui renferme des valeurs assez considérables.

RENIFLARD.

Ah ! seigneur, c’est un beau trait !… (À Rosine.) C’est un beau trait !… (Il ouvre le portefeuille.) Ciel ! que vois-je ?… des cortès ! des rentes espagnoles !… Je suis encore volé !… Il est écrit là-haut que cet homme-là me filoutera toujours !… Tenez, seigneur, mettez le comble à votre générosité… reprenez cela, et donnez-moi à la place deux cahiers de papier à cigarettes.

BENITO.

Deux !… Oh ! non… un.

RENIFLARD.

Volontiers… Au moins… ça vaut trois sous…

CHŒUR.

        Air : El Zapateado.
      Ces amans sont heureux,