Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/93

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RENIFLARD.

Mais, il me semble que je suis passablement perdu si la condamnation a lieu !

ROSINE.

Non, car l’exécution ne se fera pas !

RENIFLARD.

Ah ! vraiment ?

ROSINE.

Oui, grâce à quelques personnes influentes du parti… et grâce à Catalina…

RENIFLARD.

Ah ! Catalina !… mon épouse !

ROSINE.

J’ai pu obtenir que, lorsque votre arrêt aura été prononcé, on fera un semblant d’exécution.

RENIFLARD.

Comment cela ?

ROSINE.

Voici… On vous conduira à l’endroit désigné ; les soldats armeront leurs fusils ; ils feront feu sur vous…

RENIFLARD.

Sur moi !… Et vous dites que vous voulez me sauver ?…

ROSINE.

Attendez donc… mais les soldats seront prévenus… Leurs armes ne seront chargées qu’à poudre.

RENIFLARD.

Je ne m’y fie pas…

ROSINE.

Vous tombez, comme si vous étiez blessé à mort.

RENIFLARD.

Allez, dites toujours… Je n’écoute plus…

ROSINE.

Ah ! ça, mais vous ne me comprenez donc pas ?