Page:Gautier Siraudin - Un voyage en Espagne.djvu/98

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Et l’étendard de la victoire
À fait fuir tous nos ennemis.

D. INIGO.

Que veut dire ceci ?…

BENITO.

Ceci veut dire, seigneur, que nous sommes maîtres de la citadelle !

RENIFLARD.

Voilà encore une fois le gouvernement changé… on ne peut pas causer une minute… Tiens ! c’est mon domestique qui est le nouveau gouvernement.

D. INIGO.

Mais, c’est une trahison infâme !

BENITO.

Du tout ! Mes hommes et moi, nous passions fort tranquillement sur la grande route, nous avons vu la porte ouverte, et nous nous sommes dit : « Tiens ! prenons donc la citadelle… »

RENIFLARD.

Ah bah !… six hommes !… Et pas de caporal !… ça suffit pour prendre une citadelle !… Drôle de pays !… Je remarque avec quelle facilité on prend les villes en Espagne ! Ils ne tirent pas un seul coup de fusil…

Reprise du chœur.
BENITO.

Vous êtes tous mes prisonniers.

RENIFLARD.

Mais, moi, seigneur Benito…

BENITO.

Vous, c’est différent… J’ai fait une promesse à don Inigo… je la tiendrai…

RENIFLARD.

Peut-on vous demander quelle est cette promesse ?

BENITO.

Certainement… Je lui ai promis de vous faire as-