le cœur, j’ai voulu lui vouer mon bras et mon courage pour la défendre et la venger. Mais l’heure est arrivée, frère, heure terrible qui va réjouir le cœur de Bison-des-Plaines.
— Mais que faire ? dit Laurent.
— Commence par avouer à Fleur-du-mystère qu’elle a une famille et que le Hibou n’est pas son père. Alors elle sera froide pour le Visage-pâle qui en souffrira. Ce ne sera alors que le commencement.
— Mais dépêche-toi. Vous avez tous les deux les roucoulements du ramier et de la colombe aux temps de leurs amours. Ne perdez pas de temps. L’heure va sonner où tu pourrais peut-être voir le Hibou ravir Fleur-du-mystère et l’amener dans quelque retraite inaccessible. « Fais ce que je t’ai dit et laisse-moi le reste. Tu auras bientôt de mes nouvelles. » Promets-moi de m’écouter en tout.
— Je te le promets.
— Tu ne te repentiras pas de ta promesse.
— Puisses-tu dire vrai ; mais pas de sang, dit Laurent, qui avait peur des desseins de vengeance de Bison-des-Plaines.
Le sauvage ne parla pas. Quelques minutes après ils étaient séparés.
Laurent fut atterré par ces nouvelles de Bison-des-Plaines. Elle ravie ? et elle souffrir ? Que faire ? Fuir ? Mais où aller ? et ma place de confiance ? Attendons, se dit-il. Bison-des-Plaines saura tirer tout cela à clair. Je m’en rapporte à lui. Je veux qu’elle soit