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qu’un homme d’esprit ne commet pas dans son ménage : il y perd son pouvoir et il s’y ébrèche.

Oh ! Adolphe, tu es arrivé malheureusement à cette saison si ingénieusement nommée l’Été de la Saint-Martin du mariage. Hélas ! il faut, chose délicieuse ! reconquérir ta femme, ta Caroline, la reprendre par la taille et devenir le meilleur des maris en tâchant de deviner ce qui lui plaît, afin de faire à son plaisir, au lieu de faire à ta volonté ! Toute la question est là désormais.

II
les travaux forcés.

Admettons ceci, qui, selon nous, est une vérité remise à neuf :

Axiome.

La plupart des hommes ont toujours un peu de l’esprit qu’exige une situation difficile, quand ils n’ont pas tout l’esprit de cette situation.

Quant aux maris qui sont au-dessous de leur position, il est impossible de s’en occuper : il n’y a pas de lutte, ils entrent dans la classe nombreuse des Résignés.

Adolphe se dit donc : « Les femmes sont des enfants, présentez-leur un morceau de sucre, vous leur faites danser très-bien toutes les contredanses que dansent les enfants gourmands ; mais il faut toujours avoir