Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/112

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mon oncle, qui, accoudé sur la table, prenait ses tours et ses cavaliers, sans prêter aucune attention à tout ce qui se passait autour de lui. Près de perdre la partie, Casimir appela Adrien à son secours. Léon plus libre s’approcha de nous, et se plaça entre Rose et moi. « N’ai-je pas raison, Mesdames, dit-il du ton le plus aimable, de défendre notre liberté ? Suivez mes conseils ; croyez qu’il est toujours temps de consulter son cœur. C’est du bonheur de la vie qu’il s’agit ici. Ayez le courage des âmes fortes. — Oh ! je suis bien de votre avis, répondit Rose : je suis franche, et je dirai même aux pieds des autels : je ne veux pas de lui.

Léon. Voilà un projet très-louable, il faut toujours dire la vérité. Et vous, Mademoiselle, me dit-il,