Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/119

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ces mots, je devins pâle ; il me sembla que j’allais m’évanouir. Léon s’en aperçut, et me retint doucement dans ses bras. Au même moment tout le château retentit du bruit effroyable de vingt cors de chasse qui firent au dehors une détonation aussi spontanée qu’inattendue. On en distinguait d’autres qui se répondaient de distance en distance, et les échos et la meute mêlant leurs voix à ce concert assourdissant, on ne s’entendait plus. Les uns coururent aux fenêtres, les autres à la porte du jardin. Adrien s’élança le premier, comme l’ordonnateur d’un si beau coup de théâtre. Cet évènement détourna l’attention, et me donna la force de me remettre. Je me dégageai des bras de Léon qui me baisa la main au milieu de qua-