Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/141

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jours fidèle à mes engagemens, de sacrifier un goût naissant au repos des vieux jours de mon oncle ; et, continuant toujours sur le même ton, j’arrivai au point de convenir que cette passion si violente était en partie le fruit de mon imagination et de mon inexpérience. De son côté, elle décida que Léon, comme tous les hommes de son âgé et de son rang, n’avait eu d’autre intention que de m’offrir l’hommage qu’un homme poli ne peut refuser à une jeune personne, nièce d’un seigneur respectable. « D’ailleurs, ma chère Albertine, il a trop de pénétration et d’usage du monde, pour n’avoir pas aperçu l’impression qu’il faisait sur vous. Vous avez flatté son amour-propre ; en fallait-il davantage pour le déterminer à s’a-