Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/143

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et si elle ne réussissait pas toujours auprès de moi dans ses observations malignes sur Léon et Casimir, elle me forçait au moins d’admirer en elle la meilleure des sœurs. Adrien ne pouvait avoir un défenseur plus zélé.

Il y avait plusieurs jours que cette excellente amie s’occupait de rappeler ma raison, lorsque madame de Genissieux arriva brusquement une lettre de son neveu à la main. « Voilà des nouvelles de nos voyageurs ! Ils écrivent des frontières de l’Italie. En quittant la France, Léon salue les personnes aimables qu’il y a connues : vous voyez, Mesdames, que ceci vous est adressé. Au reste, il ne m’écrit que pour m’informer de sa marche. Sa première lettre sera de Turin. » Elle se tut, et