Page:Gay - Albertine de Saint-Albe, Tome I.djvu/183

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chaine de son frère qui devait être mon mari, et que notre absence rendait malheureux.

À cette nouvelle, la physionomie de madame de Séligny prit un air riant qui fut remarqué par Henriette. Elle fit mon éloge de la manière la plus gracieuse, et demanda si ce mariage se ferait bientôt. Madame Duperay répondit que le deuil de sa mère était le seul obstacle qui l’eût retardé.

Dans les visites que nous fûmes obligées de recevoir, je revis le jeune homme que nous avait présenté madame de Courcel ; il m’inspira de l’intérêt. J’aurais voulu reprendre le sujet de sa conversation ; mais par quel moyen ? Comment oser moi-même parler de Léon la première ? Il venait nous voir très-sou-